A l’inverse de nombreux produits défectueux ou fautés issus d’une mauvaise manipulation ou d’une erreur dans le processus de production, les pièces en or fautées jouissent d’un statut à part. Là ou le moindre écart constaté par rapport au standard serait source entrainerait une dévaluation dudit produit, les pièces en or fautées bénéficient elles, d’une surévaluation.

Définition d’une pièce fautée

Une définition imaginée par Jean-Claude Chort dans son ouvrage Le monnayage et les monnaies fautées paru en octobre 2009 consacre la notion de pièce fautée comme suit : « toute monnaie qui n’est pas fidèle au modèle original ou conforme au cahier des charges peut être qualifiée de fautée si la différence est due à une erreur ou à un problème technique et n’est donc pas souhaitée. Le défaut peut être visible ou plus discret, sans toutefois manquer d’intérêt pour le collectionneur » la dernière partie fait toute la différence car les collectionneurs sont effectivement ceux qui attachent le plus d’importance à ces défauts.

Si les pièces fautées sont malgré tout mises en circulation, c’est souvent par inadvertance car les cadences de production ne permettent pas un examen approfondi des pièces en bout de chaine. Les exemplaires qui parviennent sur le marché sont suffisamment rares pour être recherchés par les collectionneurs, les pièces fautées ne sont donc pas légion.

Les étapes de frappe et types de défaut

On a pu réduire à quatre les causes ou dysfonctionnements responsables de l’émission de pièces fautées. A savoir : les flans, la presse et la frappe, les coins et la virole ainsi que les montages et réglages.

Le flan est le morceau de métal taillé qui sera ensuite frappé par un coin monétaire pour faire une pièce de monnaie. Il peut présenter les défauts lors des étapes suivantes : plaquage, assemblage, cuivrage, laminage, découpage ou inégalité dans l’alliage.

La presse est un outil créé pour les besoins de la frappe, elle succéda au marteau et était à l’époque actionnée à l’aide d’un balancier puis d’un levier et enfin à l’aide de la vapeur. Les presses modernes sont évidemment automatisées et informatisées mais peuvent encore donner lieu à des défauts lors de la frappe. La frappe renvoie à l’action de frapper des monnaies, celle-ci peut être décentrée ou multiple mais aussi identique sur l’avers et le revers, le coin peut également être tourné ou la tranche défectueuse.

La virole est le troisième type de coin avec le coin d’avers, soit l’enclume, et le coin de revers, ou marteau. La virole contient le débordement du métal et permet d’obtenir un diamètre de qualité (cannelures ou contour lisse), le coin d’avers et de revers sont plus réputés car on identifie immédiatement le résultat. Un coin endommagé ou une virole brisée donneront lieu à autant de défauts immédiatement visibles, il en va de même pour les poinçons, légendes, millésimes erronés.

Enfin, les montages et réglages sont également déterminants d’une frappe réussie, si la presse est mal approvisionnée ou mal réglée, le résultat sera observable immédiatement : la frappe sera trop molle, les coins pourront également être mal alignés.

Valeur d’une pièce fautée

L’appréciation d’une pièce fautée se fait selon la loi de l’offre et de la demande, au même titre que la prime de certaines pièces. Il n’existe pas de cotation reconnue comme telle qui regrouperait les différentes pièces fautées.

Pourtant, certaines jouissent d’un tel engouement que les prix peuvent parfois s’envoler, ce qui s’explique également par le fait qu’une des caractéristiques de ces pièces soit leur rareté. Les numismates prêts à débourser des sommes conséquentes pour l’acquisition de ces pièces sont plus nombreux outre atlantique bien que certaines pièces aient été cédées à des sommes notables sur le continent européen.

En effet, plusieurs exemples d’euros fautés s’échangent à prix d’or, dont des pièces autrichiennes de 2 € non bimétalliques ou encore des pièces allemandes de 2 € avec une étoile dorée visible sur l’aigle. Moins récents : plusieurs pièces en or d’investissement, notamment de type Napoléon présentent des défauts, un Napoléon 40 Francs or avait ainsi été cédé à 12 000 €.

Les services Godot & Fils

Si vous êtes à la recherche de pièces en or fautées, la maison Godot & Fils s’est assurée des services de deux numismates confirmés. Ceux-ci pourront vous assister dans votre recherche ou vous proposer des exemplaires au meilleur prix s’ils en ont en réserve.

Outre la recherche de pièces fautées, les conseillers Godot & Fils répondront à vos interrogations sur l’investissement, le placement, la fiscalité ou les collections de pièces en or et argent.

Fondée en 1933, la maison familiale Godot & Fils était spécialisée dans la numismatique avant de progressivement évoluer dans le négoce de métaux précieux. Les décennies passées à opérer dans ce secteur ont inculqué aux conseillers Godot & Fils les impératifs découlant des problématiques d’investissement et de placement dans l’or physique.

Un point de vente Godot & Fils a récemment ouvert ses portes à Neuilly sur Seine et vous accueille du lundi au vendredi, de 10 h à 18 h 45 sans interruption.