Cours de l’Or : L’Or comme l’Allégorie suprême de la monnaie

 

Une allégorie est une incarnation d’une idée abstraite, une représentation de cette idée pour la rendre plus concrète et parlante.
Par le passé, une des premières allégorie qui utilise le métal jaune comme support est ‘’l’Âge d’Or’’ qui signifie un temps d’innocence, de justice, d’abondance et de bonheur. Dans une vision future, il nous donne l’image d’un avenir merveilleux et de la paix sur terre.

Ce n’est pas par hasard que l’Or est érigé en symbole de prospérité.

 

Il est un homme qui ne peut être inconnu dans le monde de l’économie, il s’agit de Jean-Claude Trichet. Après une carrière dans la fonction publique, il fut Gouverneur de la Banque de France pendant 10 ans et président de la Banque Centrale Européenne pendant 8 ans. Qui mieux que lui peut connaître les mécanismes de la finance mondiale puisqu’il a dirigé l’une des plus grandes institutions bancaires au monde.

Dans une entrevue au journal ‘La Tribune’, Monsieur Trichet fait l’apanage de la valeur refuge. Montrant du doigt le récent engouement pour les crypto-actifs, il parle en ces termes :

« il y a une bulle évidente à mes yeux. C’est un bulle qui ressemble à celles des tulipes néerlandaises. C’est un peu désolant et c’est la marque d’une évolution mondiale très inquiétante. Certains diraient que c’est la même chose pour l’Or. Or ce n’est pas tout à fait pareil. Il y a une certaine régulation, il y a une consommation industrielle de l’Or. Dans une perspective stratégique, dans le cadre d’une guerre mondiale, la liquidité suprême demeure l’Or ».

 

Cela devient une récurrence parmi les ex-directeurs de Banque Centrale d’avoir de tel propos sur l’Or.

Ainsi, Alan Greenspan, ancien Président de la Réserve Fédéral Américain de 1987 à 2006, a déclaré dans une interview au Financial Times New York en 2014 :
« l’Or est une monnaie. Il est toujours, selon toute évidence, la monnaie de référence. Aucune devise fiduciaire, même le dollar, ne peut l’égaler (…) à la fin de la Deuxième guerre mondiale, ou juste après, les Allemands ne pouvaient pas importer de marchandises sans payer en Or. Ceux qui expédiaient les marchandises s’assuraient d’abord d’obtenir l’Or et se souciaient peu de la solvabilité des contreparties. (…) la question est, pourquoi les Banques Centrales investissent-elles dans un actif qui n’apporte aucun rendement ».
D’ailleurs, dans son essai ‘Gold and Economic Freedom’, paru en 1967, le Docteur Greenspan  faisait déjà certains commentaires annonciateur du monde d’aujourd’hui :
« l’Or et la liberté économique sont inséparables. (…) L’abandon de l’étalon-Or permettrait aux étatistes de se servir du système bancaire pour une expansion illimitée du crédit. (…) En l’absence d’un étalon-Or, il n’existe aucun moyen de protéger l’épargne contre la confiscation par l’inflation »

 

Cours de l’Or : L’Or comme l’Allégorie suprême de la monnaie

 

 

Mathieu AMACHER