Introduction :
Dans ce cas concret, l’économie d’un pays a perdu sa manne financière. Ce pays avait misé sur le pétrole pour favoriser l’égalité, l’éducation et le progrès social. Après la chute des prix du pétrole, l’état a commencé à s’endetter et à imprimer des billets pour ses dépenses.

Toute ressemblance avec les événements de l’économie actuelle est fortuite.

 

Cela fait maintenant plus de 6 ans que le Venezuela connaît l’expérience d’une hyperinflation. Pendant ces années, la valeur du Bolivar n’a conservé que 0,001% de sa valeur.
Ce fait oblige le gouvernement vénézuélien à imprimer un nouveau billet de banque dont la valeur faciale est de 1 000 000 de bolivars. C’est le plus gros billet jamais émis par la Banque Centrale du Venezuela (Banco Central de Venezuela – BCV).

 

C’est jeudi 4 mars, que la BCV a annoncé l’émission de son nouveau billet de banque. Elle a annoncé que trois nouveaux billets de banque vont être émis pour compléter ceux déjà en circulation. Pour donner un ordre d’idée, 1 million de bolivars équivaut à 0,45 euro.

Dans leurs annonces, les économistes vénézuéliens ont tout de suite déclaré que ce gros billet ne pourrait servir à rien sauf à payer les transports en commun qui sont encore l’un des seuls services public à fonctionner. Pour illustrer leurs propos, ils vont même jusqu’à évoquer le prix du café qui aujourd’hui coûte 2 800 000 bolivars dans les bars de Caracas (+ 3 000% en un an).

 

La faiblesse de l’économie du Venezuela est la résultante de politiques monétaires accommodantes qui durent depuis plusieurs années. Après la chute du baril de pétrole en 2008, le gouvernement de ce pays n’a eu d’autre choix que d’imprimer des billets pour soutenir son économie.
La socialisation des puits de pétrole a rendu l’économie du Venezuela dépendante de la rente pétrolière puisque aujourd’hui le pétrole représente 90% des exportations du pays et 50% du budget de l’état. Le pays s’est ainsi endetté. Le remboursement de ses créanciers représente la somme de 70 milliards de dollar par an. Cet argent ne peut plus être investi dans la modernisation du pays.

 

Rien que depuis janvier 2021, l’inflation atteint 2 700 %. La valeur du Bolivar se déprécie rapidement. Pour essayer d’y faire face, le pays est en train d’élaborer une monnaie digitale ; cela lui permettrait de contrôler mieux la circulation de sa monnaie sur le territoire national et d’éviter la fuite des capitaux.

 

Depuis 2018, le cours de l’Once d’Or en Bolivar est passé de 13 800 à 470 000 000. Le prix de l’Or a donc été multiplié par 34 000 en 2 ans.